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Des initiatives pour gérer la pénurie de main-d’œuvre en Chaudière-Appalaches

Yves Therrien, collaboration spéciale

Il n’y aura pas de pause pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre en Chaudière-Appalaches. Les élus municipaux et les industriels de la région lancent un cri du cœur pour que le gouvernement québécois implante un plan d’urgence afin de lutter efficacement contre les effets de la pénurie d’employés.

« Il faut trouver des solutions innovantes pour contrer la pénurie de main-d’œuvre sinon, nous ferons face à une pénurie d’entreprises », souligne Philippe Mailloux, directeur général de Chaudière-Appalaches Économique.

M. Mailloux illustre la situation par le fait que des entrepreneurs ont mis leur développement sur pause. Quelque 60 % des entreprises manufacturières de la région ont dû abandonner la fabrication de certains produits et diminué la recherche de nouveaux clients parce qu’elles ne peuvent suffire à la demande.

Chaque fois qu’une entreprise diminue sa production locale ou délocalise sa production ailleurs, c’est l’économie d’une région qui en souffre et les commerces locaux en subissent les conséquences.

« Il n’y a pas de solution miracle, estime M. Mailloux, mais en tendant la main aux instances gouvernementales, nous pouvons trouver des solutions en dehors de la boîte pour mettre en place plusieurs initiatives de manière à maintenir la vitalité économique de la région. »

À la suite de la présentation d’un mémoire rendu public récemment, le groupe composé d’entrepreneurs, d’intervenants économiques et d’élus, propose cinq axes d’intervention pour redonner ses lettres de noblesse à la troisième région manufacturière en importance au Québec.

D’abord, l’automatisation et la robotisation en adaptant les programmes aux petites et moyennes entreprises qui voudraient développer ce volet ;

Le recrutement international favoriserait l’augmentation des bassins de main-d’œuvre dans les régions en plein emploi ;

Des mesures spécifiques de formation, de requalification et de rétention des travailleurs permettraient de favoriser la croissance des bassins d’étudiants, de valoriser la formation professionnelle ainsi que les programmes d’alternance travail-études et d’améliorer la fiscalité des travailleurs ;

Il faut aussi trouver rapidement des solutions à la création de nouveaux logements et favoriser le transport collectif en région ;

Finalement, accélérer la régionalisation de l’immigration en favorisant les régions en plein emploi.

Si les problèmes de main-d’œuvre ne datent pas d’hier en Chaudière-Appalaches, force est de constater que la courbe de la population est en baisse depuis une dizaine d’années, mais la baisse semble s’accélérer depuis quelque temps.

Selon les données économiques, le secteur de la fabrication est bien ancré dans Chaudière-Appalaches. Il représente la plus forte création de richesse manufacturière par habitant au Québec avec un PIB de près de 12 500 $ par habitant, contre 8 400 $ à Montréal et 6 800 $ en Montérégie. C’est 28 % de son PIB qui provient du secteur manufacturier.

Les élus municipaux, les industriels et les services de développement économique de Chaudière-Appalaches veulent collaborer avec le gouvernement du Québec pour mettre fin à l’effet déstructurant de la crise de main-d’œuvre sur l’économie régionale.

Pour le maire de Lévis, Gilles Lehouiller, « des mesures urgentes doivent être mises de l’avant pour soutenir la plus forte création de richesse manufacturière par habitant au Québec. Il y a urgence d’agir dès maintenant puisque les manufacturiers se voient déjà contraints de refuser de nouveaux contrats. »

Claude Morin, maire de Saint-Georges, affirme : « nous avons des opportunités de développement et de croissance économique, mais si nous ne posons pas des actions concrètes, nous serons obligés de regarder passer le train et ça, ça risque de nous coûter cher. »

De son côté, Louis Veilleux, président de Métal Bernard et fondateur-actionnaire du Groupe Mundial, ajoute « Notre mémoire présente des mesures et des actions spécifiques pour aider les entreprises de notre région. Nous souhaitons faire partie de la solution, collaborer avec notre gouvernement et avoir plus de talents dans nos régions. »

Les efforts pour mettre en place des solutions concrètes en partenariat avec le gouvernement québécois continueront dans les prochaines semaines, précise Philippe Mailloux, directeur général Chaudière-Appalaches Économique.
 
 
 
 
 
 

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